ZOOM SUR LE TERMITE – Par Jean-Louis Lafleur, maitre artisan.
Un peu d’histoire sur l’insecte. Les traces les plus anciennes situent la genèse du termite à une période datant de plus de 100 millions d’années avant l’arrivée de l’homme sur terre. L’ancêtre européen appartenait à la famille des « mastotermitidés », espèce encore vivante que l’on retrouve en Australie. En Gironde, une espèce très ravageuse est principalement répandue, celle des « reteculitermes ».
Le termite est d’un type assez primitif. Son développement au cours du temps a été progressif, sans véritable métamorphose. Les reproducteurs étant munis de deux paires d’ailes membraneuses, plus longues que le corps et superposées au-dessus de lui, il a été donné à l’ordre auquel le termite appartient le nom scientifique d‘isoptère. A noter que les ailes n’existent cependant pas chez tous les individus, loin de là. Presque tous en sont dépourvus, ils sont alors aptères. Pour le termite, l’aptérisme est une règle imposée par la vie communautaire particulièrement cloîtrée.
La vie sociale qui caractérise le termite lui permet d’appartenir à la famille des insectes sociaux comme les hyménoptères : abeilles, guêpes, fourmis. Son mode de vie communautaire lui confère une puissance extraordinaire qui facilite toutes ses entreprises en faisant jouer les avantages du nombre et de l’unité d’action.
Cette population, dont la majorité des membres est aptère, vit dans des sites toujours couverts. Très actif, l’ouvrier est aveugle et caractérisé par un corps blanchâtre. S’y trouvant mêlé en faible proportion, le soldat se distingue par la forme et les dimensions de sa tête. Plus allongée que celle de l’ouvrier, elle se termine par des mandibules ayant l’aspect de sabres incurvés l’un vers l’autre dont les pointes se joignent.
Le termite est un guerrier. Aux ouvriers très nombreux revient la charge de tous les travaux de prospection, d’entretien de l’espace de vie et également du nourrissage des autres membres de la collectivité (reproducteurs, jeunes, soldats). Ouvriers et soldats ne sont pas un seul instant détournés de leurs rôles, guidés par l’instinct génital qui domine en général l’activité des insectes parvenus à l’âge adulte. Tous les termites ont un sexe, soit mâle soit femelle, mais la très grande majorité possède des organes demeurés infantiles d’où leur appellation de « Eunuques ».
La fonction de reproducteur est organisée dès « l’enfance ». Les individus concernés sont nourris par leurs « cousins » castrats et sont soumis à un régime spécial et à des soins appropriés. La série des mues qu’ils subissent pour grandir, en changeant plusieurs fois de « tunique », leur fait pousser des bourgeons alaires, puis des fourreaux, d’où se dégagent, à la dernière mue, les quatre longues ailes. Au terme de ses transformations, ils sont très affermis et dotés d’une pigmentation noirâtre pour affronter la lumière du jour sans risque d’être desséché et par conséquent condamné à mort. En foule, les termites ailés quittent la termitière natale pour s’émanciper dans un vol d’essaimage de dispersion. Le vol est de courte durée puisque qu’à quelque pas du point d’envol ils retombent au sol et perdent leurs grandes ailes au niveau des cassures programmées dès la pousse, pour n’en garder que les quatre moignons. La plupart meurent alors. Quelques spécimens ont la bonne fortune de rencontrer le ou la compagne de l’autre sexe et de pouvoir se livrer à une poursuite amoureuse. A ce prélude quasi obligatoire succède l’union définitive qui peut symboliser le mariage en vertu duquel le couple s’est mis à l’œuvre pour fonder une nouvelle famille et faire naître une société nouvelle. Les premières naissances surviennent quelques semaines plus tard, à raison d’au moins 10 000 individus par jour…
LUTTE CONTRE LES TERMITES : LES MOYENS ET LES METHODES
Les moyens sont en général très basiques et sans grandes évolutions depuis les premières interventions réalisées il y a bientôt 100 ans !
Contre les termites c’est toujours à base de forages dans les sols et les maçonneries que l’on recherche le moyen de porter atteinte à la survie de l’insecte. Les méthodes ont évolué mais le principe est toujours le même : imprégner chimiquement une masse.
On peut néanmoins avoir recours à des méthodes dites « associées ».
La méthode la plus classique dite : traitement traditionnel
Il consiste à procéder à des forages dans les maçonneries, d’un diamètre de 10 à 18 mm profond de 2/3 à 4/5 de l’épaisseur de la maçonnerie et espacés de 15 à 20 cm. Une fois perforée la « masse » reçoit par l’orifice ainsi créé une solution de pesticide. Après diffusion le trou est rebouché. Un seul avantage : le coût est très bas.
La méthode la plus évoluée : équipement anti-termites définitif
Ce procédé (brevet Jean-Louis LAFLEUR) consiste en la mise en œuvre d’un réseau diffuseur intégré dans les sols et les maçonneries. Il permet de ré-intervenir à la demande ou par périodicité établie d’1 an en principe.
Les bas de maçonnerie ou les sols sont équipés d’une tuyauterie de 6 mm à 12 mm encastrée et non visible qui permet de diffuser les solutions insecticides à la demande. Du fait de la faible rémanence dans le temps des solutions disponibles, il est alors possible d’envisager des interventions à volonté, sans aucune nuisance.
Concrètement, après un premier traitement selon le procédé d’équipement anti-termites définitif, LAFLEUR TERMITES ré-intervient GRATUITEMENT à la fin de la période d’essaimage la première année qui suit le traitement de base et également l’année qui suit pour respecter le programme de maintenance établie. TROIS TRAITEMENTS successifs sont ainsi réalisés. Actuellement, plus de 800 immeubles sont équipés en France, en Espagne et sur le continent africain.